Page:Viollet le Duc - Ancien théâtre françois, t. 1, 1854.djvu/314

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
290
Farce

Nous n’aurons pas nécessité,
Si Dieu plaist, tandis que vivrons.
Car assez de bien nous aurons
Pour nous nourrir honnestement.
Mais je vous prie chèrement
Que nous ayons quelque varlet.
Le Mary.
Nous en aurons un, (soit) Leau ou lajt,
Mais qu’il nous soit bien serviable,
(Autant) à besongner comme à la table.
Car, m’amye, je vous dis bien,
S’il ne nous servoit de rien,
D’en avoir un (se) seroit simplesse.
La Femme.
Il me mènera à la messe,
Et si gardera la maison,
Et si me portera ma scelle
Quand (je) vouldray aller au sermon.
JenîNOT entre atout un chat et luy
baille sus l’oreille en disant :
Vous aurez sus l’oreille ;
A l’ayde ! il me tient aux oreilles ;
Saincte sang bien, quel gallant ;
A petit (qu’il ne) m’a mengé les dens ;
(Que) le diable emporte le minault.
Le Mary.
Voici tout ce que il nous fault.
Escoutés là hault, mon amy ;
Entends à mov. Veulx-tu seryu’?
Déclaire-moi un peu ton l’ait.
Jeninot.
Etquoy doncques ? En effect