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Page:Viollet le Duc - Ancien théâtre françois, t. 5, 1855.djvu/418

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Larivey.

Lambert. Faisant tant (comme je vous ay dict) que il espouse Lucresse.

Lazare. Cela est aisé.

Lambert. Allez doue cependant entretenir Joachim ; de ma part, je m’en vas chercher mon maistre et Philippes, pour les amener icy.

Lazare. Tu dis bien ; mais le voicy venir.

Joachim. Je suis en fièvre, tant ay peur qu’il ne face quelque tort à mon fdz.

Lazare. Ne vous en souciez point.

Joachim. Et bien ! qu’avez-vous faict avec Lambert ?

Lazare. Il est allé quérir les compagnons ; il sera tout à ceste heure icy.

Joachim. Qui eust jamais pensé qu’en ceste sorte mon filz deust espouser vostre niepce ! Mais je veux que tout se face à la fois.

Lazare. Quoy ?

Joachim. Qu’espousiez Lucresse.

Lazare. Moy ? Dieu m’engard ! ma fantasia en est passée ; je ne me veux plus marier ; mais je vous conseille la bailler à Charles. Joachim. Je le faisois pour vous faire plaisir. Et quoy ! vous eu estiez encor hier tant amoureux !

Lazare. Tant y a que je vous remeicye : elle luy sera plus propre, pour mille bonnes raisons ; ce m’est assez que je sois vostre parent et amy.