Aller au contenu

Page:Viollet le Duc - Ancien théâtre françois, t. 9, 1856.djvu/406

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
400
La Comedie

Enyen ceux dont Honiieur suide la volonté.
Sans TOUS, m’alloit réduire à la nécessité
D*endurer le trespas pour guarantir mon ame
Des infâmes efforts de sa lubrique flame.
Stmandre.
Bon Dieu ! que dites-yous ? Il est yray, je Fay yeu.
Meschant, crois-tu le ciel de foudres desponryea ?
(Argant veut tuer’Filame, Sjrmandre V empêche^
Argant.
Quoj ! ma main sera donc à ce coup refroidie ?
Stmandre.
Non, non, la mienne doit punir sa perfidie ;
Je ne me croyrois plus digne de respirer
Si quelque autre que inoy le Eaisoit expirer.
(^SjrmandreveutiuerFilamejf Calisie Fempe^ehe,)
FiLAHE.
Que je trouye hîen tost mon amoureux supplice !
Geste beauté peut-elle ayoir tant de malice !
Caliste à Sjrnuzndre.
Mon ame, s^il est yray que Caliste autrefois
Ait soumis ta franchise aux amoureuses loix,
S’il est yray que TAmour ait pris en mon yisage
Quelque trait pour fleschir ton généreux courage,
S*il est yray que ton cœur aitsenty les tourmens
Dont ta bouche m’a fait mille fois des sermons,
Ne me refuse point Thonneur d’une yiotoire’
Qui me doit esleyer au ùÀste de la gloire »
Ha ! mon cœur, permettez que ce monstre inhumain
Reçoiye deyant yous le trespas de ma main..
Ma yie, mon souoy, donnez-moy yostre espée :
Elle ne peut jamais estre mieux occupée.