Aller au contenu

Page:Virenque - L'enclos du rêve, 1904.djvu/126

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
112
l’enclos du rêve


II

Je t’aime si profondément
Que ton être en mon cœur habite
Et que sur ma lèvre palpite
Ton nom clair, sonore et charmant.

Je t’aime depuis tant d’années
— Ne serait-ce pas de toujours ?
Que je ne sais plus lesquels jours
Vinrent mêler nos destinées.

Je cache comme un ravisseur
Le souvenir de ta tendresse
Et dans mes heures de détresse
J’y vais puiser de la douceur.

Je ne veux pas qu’on me délivre
De ce grand amour sans tourment :
C’est pour cet amour seulement
Que je suis orgueilleux de vivre.