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Page:Virenque - L'enclos du rêve, 1904.djvu/130

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l’enclos du rêve


Et lorsque j’oubliai — pardonne, mon amie, —
Le serment que j’avais tant de fois répété,
Et ta douceur, et ta tristesse, et ta beauté,
Ma conscience était lâchement endormie.

Au réveil je compris que je ne t’aimais plus,
Et que sombraient tous nos bonheurs dans la déroute,
Et que, pour nous trouver sur une même route,
Nos efforts seraient vains et nos cris superflus.

Lors je m’éloignerai, menant mon cœur d’argile
Vers les faciles buts de la vie, au hasard,
Et toi tu nous plaindras parce qu’il est trop tard
Pour rebâtir le nid de notre amour fragile.