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Page:Virenque - L'enclos du rêve, 1904.djvu/141

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Je voudrais, sur le flanc d’une agreste colline,
Avoir une maison à l’auvent qui s’incline,
Que la vigne ornerait de sa verte clarté
Et du geste enlaçant de ses rameaux vivaces.
Je voudrais un jardin plein de fleurs en été,
Où l’automne mettrait ses dons, l’avril ses grâces.
Pour mieux y décevoir les rigueurs des hivers
Les ombrages seraient éternellement verts.

Un coq claironnerait le réveil à l’aurore.
Au printemps, la fraîcheur soyeuse du matin
Entrerait dans la chambre avec l’odeur du thym,
Et le vaste horizon, qu’une forêt décore,
Et les champs tachés d’ombre et moirés de soleil,
Et la coupe d’onyx de l’Orient vermeil,