Aller au contenu

Page:Virenque - L'enclos du rêve, 1904.djvu/148

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
134
l’enclos du rêve




Les rosiers recouverts de roses à foison
Flambent superbement dans leur gloire dernière,
Et les rameaux touffus au seuil de la maison
S’éclaboussent de pourpre et d’or sous la lumière.
Flambent superbement dans leur gloire dernière,
La noble, délicate et pure floraison
S’exalte à cet adieu de l’été tutélaire ;
Pour faire de l’avril en l’arrière-saison,
Les roses ont remis la robe printanière ;

La robe qui convient aux jours de grands galas :
Corset de velours clair, pinçant les falbalas
Qui s’échappent mousseux, satinés, et, merveille,

Le cœur épanoui de pollen constellé
Et qui laisse entrevoir sa patine vermeille,
De bijou fin, comme un Lalique ciselé.