Aller au contenu

Page:Virenque - L'enclos du rêve, 1904.djvu/159

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

VERS LA JOIE

Mon âme, habillez-vous de clair comme l’été,
Du vert soyeux des bois, du rose vif des roses.
Ne vous attardez pas vers les aspects moroses
Et regardez la vie avec sérénité.
Du vert soyeux des bois, du rose vif des roses.
Oui, regardez passer les saisons successives :
Chacune porte en soi sa force et sa beauté ;
Jugez-les tour à tour avec sincérité,
Pour les aimer, après, de tendresse pensive ;

Car, même les hivers ont des heures câlines,
Même la pluie a des glougloutements berceurs,
Et même le brouillard drape ses épaisseurs
Dans le ciel comme des décors de mousseline.