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Page:Virenque - L'enclos du rêve, 1904.djvu/41

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soirs




L’âme grave du pin où l’hiver se posa
Rêve confusément sous la brise plus molle,
Et l’âme des bambous, capricieuse et folle,
Se balance aux rameaux que le printemps baisa.

Avril a secoué de sa robe soyeuse
Des parfums en bouquets et des gouttes en fleurs,
Jeté dans l’infini ses changeantes couleurs
Et dans les cœurs humains sa chanson merveilleuse.

Et c’est très bon et c’est très doux de vivre ici,
Dans la tiède chaleur des caresses premières,
Que vous allez semant, blondes mains printanières,
Créatrices de l’heure où s’endort le souci.