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Page:Virenque - L'enclos du rêve, 1904.djvu/64

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l’enclos du rêve

SOUVENIR D’ENFANCE

Or, nous allions avec ma sœur étant petites
Au verger que bordaient de verdoyants buissons,
Et par les beaux matins nous faisions des moissons
De liserons, de sureaux et de clématites.
Au verger que bordaient de verdoyants buissons,
Sur la pelouse molle où brillait la rosée
Nous courions toutes deux en nous donnant la main,
Nous tournant chaque fois au milieu du chemin,
Parce que notre mère était à la croisée.

Au retour, emportant notre charge fleurie,
Nous marchions au soleil en chantant des chansons,
Et le sable chauffait à travers les chaussons
Nos pieds qu’avait mouillés l’herbe de la prairie.