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Page:Virenque - L'enclos du rêve, 1904.djvu/84

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l’enclos du rêve


Il en est dont l’âme s’endort
Malgré le tumulte des rues
Dans ces ciels pleins d’azur et d’or,
Vivant les choses apparues

En l’extase de la ferveur,
Quand, pleines d’une sainte flamme,
Elles demandaient au Sauveur
De prendre à tout jamais leur âme.

Mêlés aux rumeurs des accords
Que font les orgues mugissantes,
Vous les recueillez, ces transports,
Ô robe des communiantes !

Robe blanche, vous qui restez
Le symbole de l’innocence !
Astre d’argent qui palpitez
Au seuil de notre adolescence !

Vous êtes le pur souvenir,
L’immatérielle tendresse
Que les Jours ne sauraient ternir,
Ô robe blanche ! que caresse