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Page:Virenque - L'enclos du rêve, 1904.djvu/86

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l’enclos du rêve

MATER DOLOROSA

À Mademoiselle de C…


Sur ses genoux tremblants, la mère des douleurs
Tient le crucifié, roidi, sanglant et blême,
Et, pliant sous le faix de la peine suprême,
Cette mère n’a plus de plaintes ni de pleurs.

Ses doux regards emplis d’indicible tristesse.
Fixent le corps divin du fils de Jéhovah,
La blessure au côté que le fer souleva,
Et l’âme de Marie est pleine de détresse :

« Est-ce là mon Jésus, le plus beau des enfants,
Celui qui souriait, nu, sur la paille fraîche,
Quand les pâtres pieux apportaient à la crèche
Les chevreaux nouveau-nés et les agneaux bêlants ? »