Page:Virgile - Énéide, traduction Guerle, 1825, livres I-VI.djvu/25

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du collége, où il remplissait depuis dix ans celle de Censeur des études[1].

Tel fut l’homme de bien, l’écrivain remarquable, le véritable sage, dont les lettres, l’Université, une famille désolée et de nombreux amis déplorent la perte encore récente[2]. Tout semblait lui promettre une carrière plus longue, tout lui présageait une heureuse vieillesse, lorsque les premières atteintes d’une maladie jugée incurable dès son principe l’avertirent douloureusement qu’il allait être bientôt enlevé à tous les objets de ses affections. La mort ne surprend point le sage : elle surprend encore moins le chrétien pénétré des grandes vérités de la religion. M. De Guerle lui était demeuré constamment fidèle pendant le cours de sa vie : à ses derniers momens, elle lui prodigua tous ses secours, toutes ses consolations[3] ; elle lui donna ce courage tranquille,

  1. Voici la lettre que l’Administrateur provisoire de l’Instruction publique lui écrivit à ce sujet.
    Paris, 8 mai, 1815.

    «  La lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire, Monsieur, est une nouvelle preuve de votre modestie. Vos talens vous rendaient sans doute tout à fait digne de remplacer M. de Sermand dans les fonctions de Proviseur du Lycée Impérial ; mais je conçois qu’il vous convienne mieux de conserver celles de Censeur, dont vous vous acquittez si honorablement depuis plusieurs années. »

  2. M. De Guerle est mort le 11 novembre 1824.
  3. Par l’entremise d’un de ses plus éloquens, de ses