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Page:Virgile L’Énéide Traduction de Jacques Delille - Tome 3.djvu/19

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Il dit, rend leur essor aux ailes des vaisseaux ;
Et Cume, enfant d’Eubée, a reçu le héros.
L’ancre à la dent mordante en tombant les captive,
Leur bec regarde l’onde, et leur poupe la rive.
Soudain, avec transport, mille jeunes Troyens
Touchent d’un saut léger aux bords ausoniens.
Leurs soins sont partagés : du roc qui le recèle
L’un d’un feu pétillant fait jaillir l’étincelle ;
L’autre parcourt des bois nu des fleuves nouveaux,
Va, d’un œil curieux, reconnaître les eaux.
Cependant le héros, plein d’espoir et de crainte,
Du peuple d’Apollon va visiter l’enceinte,
Et l’antre prophétique où brûlant de son feu,
La prêtresse en fureur se débat sous son dieu,
Et cache sa présence au vulgaire profane.
Ils découvrent déjà la forêt de Diane,