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Page:Virgile L’Énéide Traduction de Jacques Delille - Tome 3.djvu/27

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Aplanissez pour nous la mer et les obstacles,
Dégagez, il est temps, la foi de nos oracles !
Et toi, sainte prêtresse, accorde-nous enfin
Ce que depuis longtemps m’accorde le Destin,
Et fixe en ces climats notre fortune errante !
Pour prix de ce bienfait ma main reconnaissante
Bâtira d’un beau marbre un somptueux séjour
A la reine des nuits, au dieu brillant du jour ;
De tes accents sacrés et de tes saints mystères,
Là, des hommes choisis seront dépositaires :
J’en fais ici le vœu. Mais aux vents indiscrets
Ne va pas confier tes éternels décrets,
Graver l’ordre des dieux sur la feuille mobile :
Parle, parle toi-même ! Il dit, et la Sibylle