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Page:Virgile L’Énéide Traduction de Jacques Delille - Tome 3.djvu/311

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À peine a retenti la trompette éclatante,
À peine sur les tours de l’antique Laurente
Turnus a de la guerre arboré les drapeaux,
Frappé son bouclier, animé ses chevaux,
En tumulte à sa voix tous les Latins s’unissent,
De leurs cris conjurés les champs au loin frémissent ;
Tout s’émeut, tout s’irrite, et leurs cœurs enflammés
Sont altérés de sang, et de meurtre affamés.
Leurs chefs, Messape, Ufens, et le cruel Mézence,
De vingt peuples encor réveillent la vaillance ;
Partout les laboureurs sont changés en soldats.
Diomède veillait sur ses nouveaux états,
Et respirait enfin du tumulte des armes :
Tout à coup, lui portant de nouvelles alarmes,
Venulus à ce Grec ennemi des Troyens
Apprend leur arrivée aux bords ausoniens.
Déjà,