Page:Visan – Lettres à l’Élue, 1908.djvu/15

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Mais un jour prochain vous verra assurer mieux encore vos gestes.

C’est bien, très bien de « revenir à Sassenage par le sentier obscur au pied de la montagne ». Mais chacun, s’il le peut, doit faire, au moins une fois, les saints pèlerinages. J’admire une vie simple et tranquille, pourvu qu’un fil, le plus léger, une prière, un désir l’unissent au centre du monde.

Votre livre s’achève sur une phrase qui s’élance, précède en courrier votre jeune gloire et l’annonce. « Dans trois jours, nous serons à Florence… »

Je vous approuve et je vous presse. C’est là-bas que vous vivrez familièrement avec les maîtres dont la leçon nous est indispensable. Leur univers intérieur qu’ils déployent sous nos yeux a des parfums, de la jeunesse et du chant. Leurs pensées gardent tout l’ineffable de la nature ; on y voit le mouvement des jours