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Page:Visan - Paysages introspectifs, 1904.djvu/107

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Paix dans le fol élan des forêts virginales,
Vers quoi, jalouses, ont tendu nos cathédrales.


Paix aux vignes d’amour, aux moissons d’or vivant ;
Au vin qui bout, aux blés qui courent dans le vent.


Paix aux flancs de la lune, obscène et libertine
Au point de se pâmer, le soir, cinabarine.


Qu’elle lave, la paix, nos murs en mâchefer,
Tout noircis des désirs libidineux d’enfer.


Qu’elle jaillisse sous la poêle au bord de l’âtre,
Joyeusement limpide, en flammèches bleuâtres.


Et qu’elle dorme aussi sur nos âmes, la paix,
Comme jadis, avant la chute du Mauvais.