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I
POETA PAX ET POESIS
Revenant des labours ingrats de gerbes drues,
Las et fléchi, portant la herse aux fers rouillés,
Voilà que j’ai passé par les seuils verrouillés
Du labyrinthe antique où serpentent les rues,
Et la ronce, et l’ortie, et les nards embrouillés.
Dans ce makis épais, aux onduleuses fronces,
J’ai taillé mon chemin, hardi, le front sanglant,
Tel le fauve bison qui s’avance en beuglant
À travers un fourré vierge et penné de ronces,
Et fend les épiniers dans un ébrouement lent.