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Page:Visan - Paysages introspectifs, 1904.djvu/121

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LES TROIS CHANSONS

À Louis Mathieu.

I

Frère, au bord de la source empreinte du reflet
De nos rires pendus aux lianes des saules,
Notre enfance a taillé dans l’osier un sifflet.


Et le manteau léger roulé sur nos épaules,
En l’ébat des matins notre bouche soufflait
Des unissons stridents ou des trilles très drôles.


Et les papillons d’or et de chrysobérils
Ont identifié leurs clignotements d’ailes
Au dessin merveilleux des songes puérils.