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Page:Visan - Paysages introspectifs, 1904.djvu/156

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Mais quel est ce fracas qui nous fait tressaillir
Comme un cerf endormi !… Ne pourrons-nous vieillir
En paix loin des soucis, loin des vains bruits des hommes !
… Les cors ont dissipé notre songe et nous somment
D’obéir aux appels fougueux du hourvari.
La meute se rapproche et sa voix renchérit
Sur les taïauts éclaboussés dans l’or des chênes.
… Hélas jusqu’à la mort la chasse nous entraîne
Dans son lourd tourbillon à travers monts et vaux.
Reprenons notre rang ; enfourchons nos chevaux,
Et galopons encor, grisés, l’âme asservie,

À travers la forêt terrible de la Vie.