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Page:Visan - Paysages introspectifs, 1904.djvu/206

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Me fondre tout entier, lentement, comme bu
Et dissous dans l’azur déliquescent d’un flux,
Au creuset de tes yeux empreints de mon fantôme.
Tes chants sont doux, Dellayra, ta voix embaume
L’effeuillaison de mes désirs désabusés ;
Tendres sont tes conseils et graves tes baisers ;
Aussi ma confiance infirme se rebelle ;
Je veux te voir, je sens que tu dois être belle,
Plus belle que l’élan intime de ma foi,
Et que tous les trésors que je devine en toi. »


Dellayra maudit ce qu’elle vient d’entendre
Et craintive retient l’aïeul en ses bras tendres.