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symboliste, dont la correspondance est entière, selon l’expression de M. Brunetière, avec le sentiment ou l’idée à traduire, est donc autrement profond, constitutif, approprié. Il y a entre le procédé parnassien et le procédé symboliste toute la différence qui existe entre la comparaison et l’identification, entre la juxtaposition et la coïncidence, entre l’allégorie et le symbole[1].
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Que si l’on me fait cet honneur de me traiter de « platonicien », abandonnant toute donnée métaphysique, je me tiendrai sur le strict domaine de la psychologie. Soit, exorcisons le fantôme de l’Absolu,
- ↑ « Entre le symbole et l’allégorie on peut faire cette différence : L’allégorie est un ingénieux artifice littéraire, qui consiste à traduire sous une forme imaginée des idées abstraites dont on pourrait reconstituer la teneur précise ; une allégorie se déchiffre comme un rébus. Le symbole, au contraire, ne se peut interpréter ainsi, puisqu’il signifie l’ineffable, — et c’est pourquoi certains prétendent qu’il ne signifie rien du tout, parce qu’ils croient que les phénomènes sont la seule et complète réalité de ce qui est. Mais, si l’on pense que la réalité supérieure se dérobe derrière les phénomènes et que les phénomènes n’en sont que le signe imparfait, le symbole prend alors toute sa valeur et toute son authenticité. L’allégorie est inutile, puisqu’elle remplace pour l’agrément l’expression directe de ce que les mots les plus simples suffiraient à rendre ; le symbole est indispensable puisqu’il représente ce que l’on ne pourrait autrement suggérer. » Beaunier, op. cit., p. 21.