Page:Vitoux - Le Théâtre de l’avenir, Schleicher.djvu/12

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divers pays une influence considérable sur la vie générale.

C’est qu’entre tous et par essence le plaisir du théâtre est un plaisir social, un plaisir qui ne peut être complet qu’à la seule condition de pouvoir échanger des impressions avec des compagnons, si bien qu’à ce seul trait qu’il voulait des représentations pour lui seul, le roi névrosé Louis II de Bavière dénonçait sa vésanie.

Mais, de cette circonstance même qu’il est ainsi une distraction collective, le théâtre ne saurait se concevoir sans des installations spéciales destinées à permettre à nombre de personnes d’assister simultanément et dans les meilleures conditions possibles au spectacle figuré.

Et, de fait, il en est bien de la sorte.

Partout, et toujours, pour les besoins des représentations scéniques, l’on a édifié des théâtres, tantôt rudimentaires à l’excès, tantôt, au contraire, d’une magnificence et d’une ampleur extrêmes, si bien que nous comptons aujourd’hui plusieurs de ces constructions parmi les plus admirables des monuments que nous a laissés l’architecture antique.

Cependant, pour superbes et grandioses qu’ils aient jamais été, ces cirques et ces amphithéâtres ne sauraient plus actuellement nous convenir.

Les somptuosités sommaires de jadis ne suffisent plus aux civilisés modernes qui estiment, non sans raison, que le plaisir des yeux et de l’esprit que l’on va chercher au théâtre ne saurait être complet s’il ne