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consacrées par l’expérience des siècles, passées dans les usages d’une race, et que l’on retrouve dès sa plus haute antiquité, à l’origine de sa culture. Car c’est bien ainsi que la mère hindoue forme ses enfants et le sage ses disciples.

Par là, nous nous initions à l’enseignement oriental, comme l’Orient, moins tardif, s’est éveillé à ce qu’il pouvait apprendre chez nous.

La génération passée, a, chaque jour davantage, essayé de ce mode suggestif qu’est l’art japonais : mais c’est aujourd’hui seulement que nous commençons à comprendre et à imiter cette éducation merveilleuse des muscles, qui donne à l’athlète comme à l’artisan japonais ces prodiges de force et d’habileté. Ne saurons-nous pas acquérir par ces pratiques de l’éducation et de la vie hindoues, un reflet de la discipline passive qui les complète, tout en exerçant et en développant à la fois notre respiration et notre circulation, notre cerveau et notre pensée ?

En Occident, en France surtout, on a fait récemment de grand progrès dons l’étude de la cérébralité anormale : l’Orient, avec son antique passé de vie contemplative et sereine, n’a-t-il pas encore quelque chose à nous apprendre ? N’a-t-il pas, à sa façon subjective, plus fortement conquis cette puissance de pensée, de