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pirer et à expirer. Lorqu’on débute par un exercice de douze secondes, c’est le Prânâyâma le plus faible ; le Prânâyâma moyen comporte un exercice de vingt-quatre secondes. Le meilleur Prânâyâma est celui qui débute par un exercice de trente-six secondes. Le Prânâyâma supérieur à tous les autres est celui dans lequel on commence par transpirer, puis où l’on tremble de tout son corps pour se soulever de son siège et sentir son âme baignée d’une grande béatitude. Il y a un Mantram appelé Gâyatris ; c’est un verset très saint des Vedas : « Nous méditons sur la gloire de l’Être qui a créé l’univers ; qu’il daigne éclairer notre esprit. » Puis on joint le mot « Om » au début et à la fin. Dans un Prânâyâma il faut réciter trois Gâyatris. Tous les livres disent que Prânâyâma est divisé en Rechaka (rejeter l’air ou exhaler) ; Pûraka (inhaler) et Kumbhaka (retenir le souffle, rester sans inspirer ni expirer). Les Indriyas ou organes des sens agissent extérieurement et sont en contact avec les objets externes. Le Pratyâhâra consiste à les mettre sous la domination de la volonté. La traduction littérale de ce mot est : « rassembler par devers soi ».

On appelle Dhâranâ l’action qui consiste à fixer la pensée sur le lotus du cœur ou sur le