Page:Vivekananda - Râja-yoga, 1910.djvu/21

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tence de faits très difficiles à expliquer ; d’autre part, il dit aux superstitieux, en termes doux mais fermes, que la superstition, croyante en un ou plusieurs êtres d’au delà les nuages, n’explique en rien les miracles, l’efficacité des prières, le pouvoir de la foi, toutes choses véritables en fait. Il dit aux hommes que chacun d’eux n’est qu’un canal par où passe l’océan infini de savoir et de puissance en réserve. Il enseigne que l’homme a des désirs et des besoins, qu’il a aussi le pouvoir d’y suffire ; que lorsqu’un désir, un besoin, une prière ont été exaucés, à quelque moment, quelqu’endroit que ce soit, c’est de cette réserve infinie qu’en est venue la satisfaction, et non pas de quelque être surnaturel. La croyance aux êtres surnaturels peut, dans une certaine mesure, accroître l’action chez l’homme, mais elle engendre aussi la déchéance morale. La dépendance, la peur, la superstition l’accompagnent ; elle dégénère en une misérable croyance à la faiblesse de l’homme.