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Page:Vivekananda - Râja-yoga, 1910.djvu/48

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pas, tous ses efforts resteront stériles. Un Yogî ne doit songer à faire de mal à personne, pas plus en pensée qu’en parole ou en fait ; pas plus aux animaux qu’aux hommes. Qu’il ne réserve pas à eux seuls sa pitié, mais qu’il l’étende à l’univers tout entier.

L’étape suivante se nomme Âsana, ou posture. Chaque jour, il faut faire des séries d’exercices physiques et mentaux, jusqu’à ce qu’on ait atteint certains états plus élevés. Il est donc indispensable de trouver une attitude que l’on puisse conserver longtemps. La position la plus naturelle à chacun est celle qu’il convient d’adopter. Tel individu se sentira très à l’aise pour penser en telle posture qui serait intenable pour un autre.

Nous verrons plus tard, à ce sujet, que pendant l’étude de ces questions psychologiques, le corps travaille avec intensité. Il faudra déplacer certains courants nerveux et leur imprimer une direction différente. On éprouvera des vibrations nouvelles, et il semblera que la constitution entière se transforme. Mais la colonne vertébrale sera le siège principal de cette action, de sorte qu’elle devra de toute nécessité rester libre, verticale, maintenant la poitrine, le cou et la tête en ligne droite. Tout le poids du corps portera sur les côtes ; on arrive ainsi à une posture com-