Page:Vivekananda - Râja-yoga, 1910.djvu/67

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depuis les atomes jusqu’aux plus grands soleils, parce qu’il posséderait la maîtrise du Prâna. Tels sont la fin et le but du Prânâyâma. Au Yogî devenu parfait, rien dans la nature ne résistera. Les dieux s’avanceront sur son ordre s’il leur commande de venir à lui, et les disparus apparaîtront s’il lui plaît de le leur enjoindre. Toutes les forces de la nature lui obéiront en esclaves ; et lorsque les ignorants verront la puissance du Yogî ils crieront au miracle. C’est un des traits de l’esprit hindou, qu’il recherche toujours la généralisation la plus complète, avant d’entamer l’examen des détails. Les Vedas posent la question suivante : « Quelle est la chose dont la connaissance équivaut pour nous à la science universelle ? » Ainsi le seul but de tous les livres et de toutes les philosophies que l’on a écrits, a été de déterminer cette chose dont la connaissance confère le savoir universel. L’homme qui aurait la prétention de connaître cet univers dans tous ses détails, devrait examiner individuellement chaque grain de sable, ce qui nécessiterait un temps infini ; la chose est d’ailleurs impossible. Alors, comment savoir ? Comment l’étude des détails peut-elle conduire l’homme à l’universel savoir ? Ces détails, disent les Yogîs, cachent une généralisation. Derrière toute idée particulière est une