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de toutes les vagues de l’océan infini de Prâna celle qui nous approche le plus ; nous arrivons à maîtriser cette petite vague et alors seulement nous pouvons espérer dominer le Prâna tout entier. Le Yogî qui a pu faire cela, atteint à la perfection ; il n’est plus alors l’esclave d’aucun pouvoir. Le voilà devenu presque tout puissant, presque omniscient. Nous trouvons dans tous les pays des sectes qui ont tenté de dominer ainsi le Prâna. Il y a dans ce pays des « mind healers » , des « faith healers »[1] des spirites, des adeptes de la « christian science », des hypnotiseurs, etc. ; si nous examinons ces sciences diverses, nous constaterons qu’elles ont une base commune, et que cette base est — qu’elles le sachent ou non — la domination du Prâna. S’il vous plaisait de fondre en un creuset toutes leurs théories, vous verriez que le résidu en serait le même. C’est par la même force qu’ils opèrent tous, mais sans le savoir. Ils ont découvert une force, ont butté contre elle, et ils ignorent de quelle nature elle est, mais ils usent inconsciemment des mêmes pouvoirs que le Yogî, pouvoirs qui découlent du Prâna.

Ce Prâna constitue la force vitale de chaque

  1. Guérisseurs par l’esprit, guérisseurs par la foi.