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repos et de calme, puis elle se manifeste sous toutes ces forces diverses ; de nouveau elle retourne à l’état de calme et de nouveau elle se manifeste. Ainsi l’énergie évolue sans cesse à travers l’éternité ; ainsi que nous l’avons déjà dit, la maîtrise de ce Prâna est ce que l’on nomme Prânâyâma.

Ce Prânâyâma s’occupe très peu de la respiration, si ce n’est à titre d’exercice. Le mouvement des poumons est, dans le corps humain, la manifestation la plus visible de ce Prâna ; si ce mouvement cesse, la vie cesse, et toutes les autres manifestations de forces dans le corps cessent également. Il y a des personnes qui arrivent par l’entrainement à faire que leur corps continue à vivre, même après l’arrêt du poumon. Certains individus peuvent rester enterrés pendant des mois ; ils continuent à vivre sans respirer. Mais, pour le commun des mortels, la respiration constitue le mouvement grossier principal du corps. Pour parvenir aux mouvements plus subtils, il nous faut nous aider des plus grossiers comme point de départ, et cheminer lentement vers les plus subtils jusqu’à ce que nous ayons atteint notre but. Le plus visible des mouvements du corps est celui des poumons ; il est comme le volant qui met toutes les autres