Page:Vivekananda - Râja-yoga, 1910.djvu/78

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si l’on veut attribuer à ce mot le sens d’interruption, de rupture. Quelle est la distance qui n’implique pas une solution de continuité ? Y a-t-il quelque chose de semblable à cela entre vous et le soleil ? Ce qu’il y a, c’est une masse continue de matière ; le soleil est un des points de cette masse et vous un autre. Existe-t-il une interruption entre les différentes parties d’une même rivière ? Et alors pourquoi toute force ne pourrait-elle pas se transmettre ? Aucune raison ne s’y oppose. Les cas où cela se produit sont parfaitement réels, et le Prâna peut être transmis à de très grandes distances ; seulement, pour un cas de transmission véritable, il y a des centaines de tromperies. La chose n’est pas aussi facile qu’elle le semble. Vous pouvez constater que dans les cas les plus fréquents de guérison, les guérisseurs profitent simplement de la santé généralement bonne du corps humain. Il n’existe pas de maladie qui tue la majorité des personnes qu’elle frappe. Même pendant une épidémie de choléra, si, pendant quelques jours, la mortalité atteint 60 p. 100, le nombre des décès tombe bientôt à 30 ou à 20 p. 100, et le surplus des malades se rétablit. Voici un médecin allopathe, qui prescrit sa médication ; en voici un autre, homéopathe, qui, à son tour, donne ses conseils et guérit