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BACCHANTE TRISTE


Le jour ne perce plus de flèches arrogantes
Les bois pleins d’ombre tiède et de rayons enfuis,
Et c’est l’heure troublée où dansent les Bacchantes
Parmi l’accablement des rythmes alanguis.

Leurs cheveux emmêlés pleurent le sang des vignes,
Leurs pieds vifs sont légers comme l’aile des vents,
Et le rose des chairs, la souplesse des lignes
Remplissent ta forêt de sourires mouvants.