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SONNET

Sur les marbres massifs plane la paix de l’air.
La nature, qui hait la fièvre et le factice,
Décore les tombeaux, passive protectrice,
De rosée au printemps et de neige en hiver.

Le souffle égal des Morts s’en va vers le ciel clair.
Ils rêvent gravement : leur sottise et leur vice
Sont devenus de l’herbe et des fleurs sans malice ;
Le lys pur a puisé ses parfums dans leur chair.