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À VENISE

Tout s’élargit. Le soir qui tombe est magnifique
Et vaste… Comme un Doge amoureux de la mer,
Parmi l’effeuillement des roses, la musique
Des luths, l’or qui flamboie ainsi qu’un rouge éclair,
J’irai, les yeux voilés de volupté mystique,
Et, fastueusement, j’épouserai la Mer.

J’épouserai la Mer, l’Incomparable Amante.
Le parfum et le sel de son acre baiser
Verseront la fraîcheur à ma lèvre brûlante…