Page:Vivien - Évocations, 1903.djvu/87

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


Je n’entends, au milieu des forêts taciturnes,
Que le bruit de ta robe et des ailes nocturnes,
Et la fleur d’aconit déclose sous tes pas.
Exhale ses parfums de poison et d’ivresse.
Tes cheveux dénoués te font, ô ma Maîtresse !
Une pourpre de sang que les reines n’ont pas.

Et puisque mon Désir te guette et veut sa proie,
Que ton sanglot réponde à mes larmes de joie !
Les yeux d’or des hiboux sont pareils à tes yeux
Qui sondent les esprits, qui scrutent les ténèbres,
Qui voient dans l’avenir les aurores funèbres,
Et l’ombre de la mort sur la couche des Dieux.