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ANNE BOLEYN

Et voici que la grande porte de Ludgate est toute fraîchement dorée. Sur les plombs de l’église de Saint-Martin un chœur d’hommes et d’enfants chante un cantique à la louange de la Reine.

Fleet street, avec ses maisons repeintes aux couleurs rafraîchies, accueille joyeusement Anne Boleyn. Les écussons et les anges qui ornent les maisons sont redorés en son honneur, et les cloches sonnent, sonnent, proclamant l’allégresse.

Au coin de la rue, sont, rudement bâties, quatre tours artificielles. De chacune de ces tours s’échappe, sous d’invisibles mains, une musique. Et voici qu’à la porte de chaque tour apparaît une vertu cardinale sous les traits charmants d’une jeune fille, qui, s’adressant à la jeune souveraine, lui donne l’assurance de l’accompagner, de la guider et de la conseiller pendant toute sa vie.

Et voici que du fond de la petite tour s’élève une harmonie solennelle. Anne, musicienne accomplie, s’arrête pour écouter… Avec joie elle accueille les beaux sons graves.

Elle donne aux musiciens de royaux éloges et poursuit son magnifique chemin de Reine…