Page:Vivien - Anne Boleyn, 1909.pdf/62

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
60
ANNE BOLEYN

puisque je ne puis oublier quelles paroles la mère de Votre Grâce me dit, six jours à peine avant qu’elle fût arrêtée par l’ordre du Roi. »

Jamais donc, ce pitoyable Docteur de Divinité n’oubliera ces paroles de la Reine prisonnière — ces dernières paroles qu’il entendra prononcées par elle.


CHAPITRE VIII


Le premier jour du mois de mai fut, pour Anne Boleyn, le jour funeste.

Le Roi fourbe et la Reine condamnée déjà apparaissent ensemble, entourés de la pompe royale, pour juger un tournoi.

Le frère d’Anne, ce charmant et vaillant Viscount Rochford, fut l’un des combattants. Un gentilhomme obscur, Henry Norris, était son adversaire.

Les femmes anglaises de ce temps-là se prenaient d’amour pour le jeu des armes, comme les femmes espa-