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ANNE BOLEYN

part à l’intimité du soir, puisqu’il entrait dans la chambre du Roi à l’heure du coucher. Ce Norris fut un des témoins du Roi lors du mariage secret, ce mariage dont l’obscurité, plus tard, fut reprochée à pauvre Reine si tard reconnue.

Durant le chemin, le Roi parla longuement à Norris, le menaçant et le suppliant tour à tour, afin d’obtenir de lui une parole accusatrice qui détruirait la Reine.

Mais Norris fut loyal. Le Roi ne put obtenir de lui aucune promesse.

Et ce parfait chevalier, Norris, demeurera loyal jusque dans la mort, ne mentira point, ne trahira point une femme innocente.

Jusque dans la mort il nia et répéta que jamais il ne fut l’amant de cette Reine faussement accusée, de cette Reine qu’il respectait infiniment, Anne, l’esclave de son devoir.