Page:Vivien - Anne Boleyn, 1909.pdf/68

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
66
ANNE BOLEYN

de l’un de ses proches demeurera, parmi tous les autres, le plus amer.

Elle dira en pleurant, à son geôlier attentif, sir Thomas Kingston, qui était chargé, par le Roi, de lui redire toutes les paroles sanglotées dans l’extrême détresse :

« Le plus cruel d’entre eux tous, ce fut mon oncle Norfolk. Car, lorsque je me disais innocente, il secoua fortement la tête et les épaules, plusieurs fois. »

Cette trahison du plus grand d’entre les siens l’accabla.

Hier, lorsque devant les juges elle disait sa véritable innocence, son oncle, le frère de sa mère, assis parmi eux tous, ne la crut pas.


CHAPITRE XII


Dans l’extrémité de sa douleur, Anne fut persécutée encore par cet ennemi naturel.

La Reine abandonnée avait pris place, depuis quelques moments à peine, dans le bac qui la devait conduire à