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ANNE BOLEYN

notre Roi qu’elle pût recevoir le sacrement dans sa chapelle privée, afin qu’elle puisse implorer la miséricorde divine. »

Cette femme qui fut l’ouvrière de la Réformation mourra catholique.



La Reine échange encore avec ce geôlier honnête, mais brusque et dur, qui fut un bon geôlier, sir William Kingston, quelques phrases douloureuses. Avant tout et toujours, elle se dit et se jure innocente.

« Je suis la véritable et loyale épouse du Roi[1], » redit-elle, comme dans un mauvais songe.

Puis, fiévreusement, elle interroge :

« Master Kingston, savez-vous pour quelles raisons je suis ici ?

— Non, et du tout, ma foi, en vérité, » répond Sir Thomas.

  1. « I am the King’s trere wedded wife. »