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ANNE BOLEYN

fait injustement souffrir la princesse Mary, fille de cette Catherine d’Aragon que dans son ambition elle détrôna.

Et, devant lady Kingston, femme du lord-geôlier, elle s’agenouilla, la priant de s’asseoir devant elle, sur un faux siège dressé qui, dans cette royale prison, imitait le trône.

Anne Boleyn s’humilie de la sorte, de façon catholique, Ainsi le veut cette religion catholique, qui prêche l’expiation et qui veut la pénitence.

Ayant interrogé sa conscience et son cœur, Anne Boleyn [note de Wikisource : verbe manquant] à la religion catholique.

Songeant aux erreurs de sa vie, elle conçut un grand, un terrible remords, — celui de la persécution de sa belle-fille, Mary Tudor.

Ce fut, devant la mort abominable, son remords unique, son terrible remords.