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LA SIRÈNE MUETTE


Au temps heureux où les roses de l’Hellade parfumaient l’Univers, les Sirènes chantèrent dans la nuit.

Elles chantèrent l’extase de la Mort, le charme d’une agonie voluptueuse et la fraîcheur du repos sous les ondes apaisées.

Mais, soudain, elles se turent en pâlissant, car la plus belle des Sirènes ne chantait plus.

Elle pleurait, — et ses larmes avaient la transparence glauque des flots de la mer.