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LA DIVINITE INCONNUE



La femme que j’aime, la femme inconnue, demeure au fond d’un antique palais où s’obstine un soir perpétuel.

Le vieux palais vénitien où son enfance a germé, où son adolescence a fleuri, sommeille en le silence des eaux mortes. L’ombre du passé estompe les nuances fragiles des étoffes et les couleurs des tableaux. C’est à peine si on entend frémir les souffles de la mer dans les plis des rideaux pesants.