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TORCHES ÉTEINTES


L’aurore a traversé la salle du festin
Traînant ses voiles gris parmi les roses mortes…
Un souffle insidieux glisse à travers les portes…
À pas lourds, à pas lents, tel un spectre hautain
L’aurore a traversé la salle du festin.

Un rayon est tombé sur les torches éteintes
Qui rougissaient les seins orgiaques, les bras
Désordonnés, les fleurs qui charmaient le repas,
Les lys meurtris et les sanglantes hyacinthes…
Un rayon est tombé sur les torches éteintes…