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Voici la place où ton corps chaud s’est détendu,
Le coussin frais où s’est roulé ta chaude tête,
Le luth, qui souligna l’éloquente requête,
Le ciel peint, reflété dans ton regard perdu…
Voici la place où ton corps chaud s’est détendu…

Tes ongles ont meurtri ma chair, parmi les soies,
Et j’en porte la trace orgueilleuse… Tes fards
S’envolent en poussière, et, sur les lits épars
Tes voiles oubliés sont témoins de nos joies…
Tes ongles ont meurtri ma chair, parmi les soies…

Implacables, ainsi que d’ingénus témoins,
Les choses sont, dans leur netteté qui m’accuse,
Le rappel froid et clair de cette nuit confuse…
Des parfums oubliés persistent dans les coins…
Les choses sont, parfois, d’implacables témoins…

La première lueur vacille sur les torches
Éteintes froidement dans la froideur du jour…
Je songe à ma jeunesse, à son vibrant amour,
Aux jasmins qui faisaient plus radieux les porches…