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BÊTE SOURNOISE



Mon mal insinuant est la bête qui ronge,
Qui ronge et se repaît insatiablement ;
Et mon mal se blottit pour guetter le moment
Où se croit délivré l’essor triste du songe.

Je crois tout oublier de l’ancienne rancœur…
Dans la splendeur du soir mon âme se pavoise
De l’or des étendards… Mais la bête sournoise
M’enfonce lentement ses griffes dans le cœur.