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… Et j’entendis l’horrible miaulement de la bête et le broiement des os sous sa mâchoire.
Il n’y avait rien à faire. Nous étions arrivés trop tard. Je compris ce qui s’était passé. La tigresse embusquée avait bondi sur Joan, et, lui enfonçant ses griffes dans la poitrine, elle avait dû la mordre aux lèvres, ce qui l’avait empêchée d’appeler au secours… Les tigresses sont aussi rusées que cruelles, voyez-vous…
Enfin, ma pauvre Joan a été dévorée. Je l’ai regrettée très longtemps, car c’était une excellente compagne de chasse. Je ne suis ni tendre ni poltron, mais j’entendrai, jusqu’à la fin de ma vie, ce miaulement à la fois furieux et satisfait et ce broiement des os sous l’affreuse mâchoire.