Page:Vivien - La Dame a la louve.djvu/119

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cueillir dans ma couche modeste une aussi laide putain.

— Tu mens à l’égal d’un enfant, » répondit-elle. « Je n’ai pas la plus légère intention de me livrer à toi… Tu sais d’ailleurs que tu paierais mon baiser mercenaire de ton sang répandu. La sotte vanité de faire parler de soi ! Mais elle te possède autant que les autres.

— Et pourtant, » interrompis-je, « la joie misérable que de susciter autour de sa personne des légendes dont la méchanceté n’a d’égale que la sottise ! Ah ! les paroles envenimées qui se glissent en vos veines et coulent avec votre sang !… Tu es la Calomniatrice plus encore que la lâche Dénonciatrice des fautes cachées. C’est toi qui déshonores en secret tous ceux que tu exaltes en public.

— Tu as peut-être raison. Mais il est de bonnes personnes sentimentales qui espèrent, par leurs écrits et par leurs œuvres, attirer vers