Page:Vivien - La Dame a la louve.djvu/34

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« Laisse-moi donc tranquille. Tu ne dis jamais que des choses sottes. Bien sûr qu’il y aura de l’orage avant peu. Ça se voit et ça se sent, et je n’aime pas les mots inutiles.

— Ô ma douceur admirable, ta sagesse est aussi bienveillante que profonde. »

Elle ne daigna point me répondre. Je finirai sûrement par la tuer un jour. Je n’aurai jamais la force de l’étrangler ; mais je lui tirerai dans le dos un bon coup de revolver. Comme ça, ce sera fini et je ne penserai plus à elle. Peut-être que la Soif s’éloignera de moi, quand je l’aurai abreuvée de sang. Qui sait ?

… L’aurore surnaturelle augmentait d’intensité… Nous nous arrêtâmes, le soir venu. Polly me versa, de sa gourde à la panse rebondie, une goutte d’eau-de-feu. Je bus à sa mort prochaine. Tout à coup la garce s’arrêta de boire.

Cela m’étonna un peu. Seule, une chose